Description de ma profession, produits, services, expérience et connaissances
Je suis un créateur-joaillier spécialisé dans les pièces personnalisées, avec plus de 25 ans d’expérience dans le domaine. Pendant 10 ans, j’ai travaillé comme enseignant en joaillerie et j’ai été chef d’atelier dans deux sociétés à responsabilité limitée. Je suis toujours resté proche à la fois de la recherche et de la production personnelle. Plus de 20 apprentis sont passés par mon atelier. J’ai également participé pendant deux ans en tant que l’un des 12 experts à l’INCUAL (Institut pour les nouvelles formations professionnelles : gemmologie, joaillerie, horlogerie et bijouterie).
Le secteur de la joaillerie subit une transformation importante avec l’intégration des nouvelles technologies. Ces avancées vont changer le paysage professionnel, et bien que peu de professionnels combineront l’artisanat traditionnel avec la technologie, la connaissance approfondie du métier sera plus précieuse que jamais. Un exemple clair est le concept de métal noble : c’est un métal presque pur (999.9999999), et si une soudure est ajoutée, il ne s’agit plus d’un métal pur, mais de deux, ayant des propriétés chimiques différentes, ce qui rend impossible qu’ils aient la même couleur. Ces détails auront des conséquences professionnelles importantes.
Pourquoi ai-je choisi cette profession et quand a-t-elle commencé à m’intéresser ?
Mon intérêt pour la joaillerie a commencé lorsque j’étudiais la philosophie. Au début, c’était juste un moyen de gagner de l’argent, mais avec le temps, cela est devenu ma véritable passion. Tout ce que nous accumulons dans notre savoir contemporain, combiné à notre bagage culturel, se matérialise dans les résultats que nous créons, que ce soit dans un objet singulier, un tableau ou un plat de nourriture. La créativité a de nombreux chemins, et pour moi, la joaillerie en est l’un des plus fascinants.
Qui sont mes clients principaux ?
Actuellement, la plupart de mes clients sont des particuliers, recherchant à la fois des pièces personnalisées et d’autres de mes collections. J’ai également travaillé avec le patrimoine, des bijouteries (principalement en conception), et avec tout type de public, y compris des musiciens, des institutions, des motards, des touristes, etc.
Les matériaux que j’utilise le plus et où je les achète
Je travaille principalement avec de l’argent (et de l’or sur commande), ainsi que des pierres semi-précieuses. L’argent que j’utilise est affiné par des méthodes respectueuses de l’environnement.
Les techniques et outils que j’utilise dans mon travail pour la production et la commercialisation
J’utilise toutes les techniques traditionnelles de joaillerie, et depuis 15 ans, j’ai incorporé des outils numériques. Je conçois tout en 3D à l’aide de programmes comme Rhinoceros et Matrix, et j’ai travaillé avec des imprimantes 3D et des fraiseuses à 5 axes. Actuellement, je possède une imprimante 3D, car l’avenir de la joaillerie réside dans ces technologies, qui offrent une bien plus grande définition.
Mon avis sur l’évolution de ma profession : innovante ou en danger d’extinction ?
La joaillerie est peut-être le métier qui ressentira le plus les effets des changements technologiques. En gros, le premier changement majeur a été l’utilisation du feu, qui a permis de donner forme aux métaux et de les unir. La chimie a également joué un rôle clé, donnant lieu aux lois et aux carats des métaux. Depuis 1993, par exemple, des réglementations ont été mises en place concernant la soudure, et des métaux comme le bismuth, qui abaisse le point de fusion des métaux, sont interdits.
Aujourd’hui, une pièce en argent 925 ayant plusieurs soudures ne respectera jamais la loi du carat en raison des propriétés chimiques modifiées. Cependant, des technologies comme la soudure au laser, la conception 3D et les imprimantes 3D permettent de créer des pièces avec des caractéristiques précises. Malgré ces avancées, avec de l’or, le problème est différent : bien que la loi du carat puisse être respectée, il s’agit de deux métaux différents, ce qui les empêche d’avoir la même couleur, ce qui est une impossibilité chimique.
Les nouvelles technologies sont un grand pas en avant, mais elles entraîneront des changements profonds dans la manière dont nous comprenons et produisons la joaillerie.
Comment j’ai appris et suis devenu professionnel
Mon parcours a été entièrement autodidacte au début, mais j’ai ensuite appris grâce à des amis, d’autres ateliers et, plus tard, j’ai passé deux ans à l’École des Mines d’Oviedo, où j’ai suivi un cursus en joaillerie et un autre en sertissage. Même avec mon expérience, je continue d’apprendre tous les jours, ce qui me motive profondément.
Mes recommandations aux jeunes intéressés par ma profession
La joaillerie est un métier passionnant qui demande une recherche constante et un apprentissage continu. Aujourd’hui, avec les nouveaux outils numériques, la créativité n’a pas de limites. La seule limite est notre imagination.