Tout de suite les céramiques de Valérie Lebrun ont eu un aspect rare, personnel. Ce qu’elle crée, ce sont des sculptures aux courbes couvertes de pétales étirés, elle leur adjoint le frémissement d’un semis de petits boutons non éclos, irréguliers. Etranges et somptueuses, ces pièces aux volumes fantomatiques, vêtues de parures de fête, sont comme une terre de printemps, bouleversée, donnant vie à autre chose. Comme un monde caché, grossièrement ébauché, couvert d’une texture patiemment élaborée, vivante et frémissante. La terre se fait oublier dans ce qui peut paraître un étrange bestiaire, allant vers quelques bals, figures solitaires parées de leur vêture. Marielle Ernoult-Gandouet